« Nous allons procéder à la sortie des stocks par Région pour un meilleur contrôle des ressources, mais surtout pour éviter les approvisionnement illégaux. De plus, nous ne pouvons pas limiter les exploitations trop longtemps de peur de soutenir le développement de l’illégalité », explique Vahinala Baomiavotse Raharinirina, ministre de l’Environnement et du Développement durable, hier à Ambatobe, lors d’un point de presse sur le sujet.
Outre la récupération des stocks légaux, les entreprises pourront également reprendre les exportations. « Mais cela concerne uniquement les bois ordinaires transformés », notifie la ministre. En effet, la suspension de l’exploitation des bois précieux initiée par les deux notes restrictives datant du mois de janvier 2019 est toujours à l’ordre du jour. La levée des restrictions concernera ainsi les bois ordinaires, mais d’autres solutions sont en cours de recherche pour mettre en place une exploitation durable des ressources forestières.
Toutefois, jusque-là, d’après les informations communiquées par le ministère, la délivrance de nouveaux permis d’exploitation ou de nouvelles coupes reste encore suspendue, et ce même à l’intérieur des lots d’exploitation. « Cependant, concernant les permis de coupe et les autorisations sur les terrains privés, la délivrance des titres de prélèvement, d’autorisation de transport, de commercialisation et d’exportation devra respecter les réglementations en vigueur », précise la note. En tout cas, les opérateurs pourront souffler avec ces nouvelles mesures, sachant qu’un mois auparavant près de 10 000 emplois directs et indirects de la filière de transformation de bois ont été menacés. La levée des restrictions sur l’exportation des bois transformés favorisera la reprise des activités industrielles. Il ne faut pas oublier que 30 à 40 % de leur production sont exportés.
Rova Randria